La production locale des médicaments contre l’hépatite

ALGER – Le Directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Dr. Djamel Fourar a déclaré, jeudi à Alger, que la production locale des médicaments contre l’hépatite a amélioré la prise en charge des malades.

À la veille de la journée mondiale contre l’hépatite célébrée cette année sous le thème « dépister, traiter pour l’élimination de l’hépatite« , Dr Fourar a indiqué que la production locale des médicaments contre cette pathologie a permis d’améliorer la prise en charge des malades, soulignant que l’Algérie aspirait à réduire la moyenne d’atteinte d’ici 2020.

En application de la stratégie tracée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour éliminer l’hépatite, le responsable a indiqué que « l’Algérie est classée parmi les pays à faible prévalence de la maladie et a pris des mesures préventives à travers la mise en place d’un programme national de lutte contre cette pathologie, en réduisant les cas d’atteinte et de contagion à travers l’introduction du vaccin contre l’hépatite B et en assurant les moyens nécessaires pour son dépistage précoce et son traitement gratuit en dépit de
ses coûts élevés« .Indiquant que plus de 1500 cas d’atteinte de cette maladie ont été recensés à travers le territoire national en 2017, M. Fourar a rappelé les campagnes de sensibilisation organisées par le ministère de la santé pour le diagnostic précoce de cette maladie dans les wilayas de l’Est du pays qui seront suivis de campagnes
similairesdans d’autres wilayas du pays en septembre.


De son côté, le président de l’association nationale « SOS Hépatite », Abdelhamid Bouallag a mis l’accent sur la nécessité de relancer la commission nationale de suivi de l’hépatite dont l’activité a été gelée ces dernières années et d’encourager la greffe du foie qui n’a toujours pas atteint le niveau requis.


Le directeur général de l’Institut pasteur, Dr Zoubir Harath a veillé à la garantie des réactifs utilisés dans les analyses médicales et le diagnostic précoce de cette maladie en particulier, en sus des vaccins destinés aux nourrissons et aux femmes enceintes.

Le vice-directeur chargé du dossier de l’hépatite C à la Direction de la prévention et de la promotion de la santé au ministère, Samia Hamadi a déploré le recours des malades au traitement à un stade avancé de la maladie, ce qui nécessite « une lourde prise en charge« . Elle a insisté, en outre, sur l’importance de « renforcer les mesures préventives« , d’autant qu’ »un nombre important de malades renoncent au traitement« . Mme Hamadi a mis en exergue le rôle de la société civile et mourchidates du ministère des Affaires religieuses et des wakf dans la
sensibilisation à la gravité de cette maladie, soulignant les efforts des autorités publiques qui ont permis la production des molécules destinés à traiter cette maladie au niveau local, et partant contribuer à atténuer ses coûts.

Le spécialiste en hépatologie au CHU Mustapha Bacha, Pr Nabil Debzi a estimé que le traitement garanti par l’Algérie depuis 2015 « a prouvé son efficacité » et ce avec la reconnaissance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plaidant pour l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre la maladie adaptée à la situation
épidémiologique actuelle.

Par ailleurs, le représentant de l’Onu-sida à Alger, Dr Adel Seddam a salué les mesures préventives et les analyses effectuées par le ministère de la Santé, susceptibles de « faciliter le travail de l’Onu concernant la définition des zones de prévalence du virus à travers le pays, afin de faire face au danger du Sida d’autant que les facteurs de contamination et de gravité sont similaires chez les sujets souffrant de ces deux pathologies«

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